Léon Bloy
1846-1917
Marcel Thomas, Florence Callu et Jacques Suffel
Préface d'Étienne Dennery
Polémiste âpre et fougueux, Léon Bloy se qualifiait lui-même de « très humble et très ingénu vociférateur ». Moins varié, sans doute, que celui de Jules Renard ou celui de Léautaud, moins subtil assurément que celui de Gide, son Journal reste pourtant comme le témoignage passionné d'un tempérament meurtri. Disciple de Barbey d'Aurevilly, ami de Huysmans et de Hello, Léon Bloy vécut dans un état de perpétuelle indignation.
Dans son œuvre, les événements les plus simples de la vie prennent une résonance apocalyptique. Semblable à son héros, Caïn Marchenoir, « il regardait comme fort prochaine la catastrophe de la séculaire farce tragique de l'homme ». Il mourut en 1917, aux heures les plus sombres de la Grande Guerre, et voyait dans le vertige mondial, avec une angoisse mêlée d'espérance, le signe avant-coureur de la fin des temps. Ce pamphlétaire virulent sut pourtant introduire, dans ses diatribes les plus vives, une indéniable cocasserie. Jusque dans l'extériorisation de ses phantasmes, il manifesta une sincérité certaine, susceptible de nous émouvoir.
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Léon Bloy, 1846-1917 », organisée par la Bibliothèque Nationale à l'occasion du cinquantenaire de son décès et présentée dans le Vestibule d'honneur du site Richelieu, du 6 au 30 mars 1968.
Informations pratiques
Broché, 189 p., 21 x 15 cm
9782717707182
- Bibliothèque nationale de France