Roland Dorgelès
de Montmartre à l'académie Goncourt
Françoise Py, Nicole Villa et Marie-Hélène Millot
Sans jamais s'être engagé politiquement, Roland Dorgelès a été toute sa vie un râleur protestant contre les égoïsmes. Clemenceau ne s'y était pas trompé qui avait très tôt estimé son jeune collaborateur de l'Homme libre et l'avait reconnu comme un des siens. Le personnage le plus représentatif du romancier reste donc le rouspéteur Sulphart que l'on imagine bien arrivant au Paradis et trouvant que c'est mal organisé !
Pour mieux connaître l’écrivain, le mieux aimer, il importe de le replacer dans son temps, ses comédies et ses drames. Ceux-ci, pour un Roland Dorgelès, furent disparates : la tragédie de 1917, où la France eut le mérite de ne pas craquer avant l'Allemagne, et dont le caporal Dorgelès fut parfaitement conscient, aussi bien que la farce quasi-ubuesque de la peinture de Boronali-Aliboron (« Et le soleil se coucha sur l'Adriatique »), où la détestation de 1923, de ses rythmes et de ses modes, sans compter les voyages du grand reporter sur la Route mandarine, la présidence de l'Académie Goncourt et ses orages, jusqu'au baptême de la « Drôle de guerre ».
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Roland Dorgelès (1885-1973). De Montmartre à l'Académie Goncourt », organisée par la Bibliothèque Nationale et présentée sur le site de l’Arsenal, du 20 avril au 24 juin 1978.
Informations pratiques
Broché, 235 p., 24 x 18 cm
9782717714180
- Bibliothèque nationale de France