Vie de lord Byron
feuilleton du Constitutionnel, 26 septembre-2 décembre 1865
Alphonse de Lamartine
Présenté par Marie-Renée Morin avec la collaboration de Janine Wiart
II semble que pour Lamartine, Byron reste avant tout l'auteur de Don Juan, le sceptique et épicurien qui se moque sans répit de tout ce qu'il y a de plus sacré ici-bas, à savoir, de l'amour et de la religion. Don Juan n'est que la bouffonnerie du génie, et son auteur est constamment accusé d'avoir introduit, avec Heine et Musset, le sarcasme dans la poésie moderne, contribuant ainsi à son avilissement plutôt qu'à sa divinisation. L'opinion de Lamartine sur Byron n'a donc pas changé depuis le jour où il s'enivre de poésie en lisant Manfred. Le meilleur résumé de son opinion sur le poète anglais, c'est celui qu'il nous donne lui-même dans la Vie de Byron parue dans Le Constitutionnel : « En résumé, lord Byron restera dans l'esprit des hommes comme un de ces êtres fantastiques qui semblent créés par la magie plutôt que par la nature, qui éblouissent l'imagination, qui passionnent le cœur, mais qui ne satisfont ni la raison ni la conscience. »
Collection Études, Guides et Inventaires, n° 14.
Informations pratiques
Broché, 219 p., 30 x 21 cm
9782717718157
- Bibliothèque nationale de France