« Un climat de confusion générale, de contradictions et de doutes de plus en plus marqués, conséquence à notre avis, d'une crise de civilisation profonde et déjà irrémédiable, caractérise dans tous les secteurs les développements de notre culture : en premier lieu, peut-être, celui des arts figuratifs. Les expériences et les recherches faites au cours de ces trente dernières années dans le domaine de la gravure semblent représenter, par l'organicité de leurs structures, un de ces rares moments de clarté et d'équilibre, une des rares et précises occasions de rencontre et de comparaisons, non sujets, c'est-à-dire, à ces mutations constantes et imprévues, sans cesse toujours plus nécessaires et fréquentes auxquelles certaine culture officielle sera certainement obligée d'avoir recours pour suppléer, par une trouvaille publicitaire, à l'absence d'un véritable contenu idéologique. C'est donc dans les valeurs et les conquêtes de la gravure – sans confusions possibles avec les produits photomécaniques d'une anonyme art graphique contemporain où la civilisation de consommation d'aujourd'hui trouve un instrument indispensable pour diffuser sa publicité – que nous pourrons identifier non seulement l'un des phénomènes expressifs les plus dynamiques de notre temps, mais l’un des témoignages les plus significatifs et les plus riches en perspectives de toute notre culture. » Giorgio Trentin
 
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Graveurs italiens contemporains » organisée par les Instituts culturels italiens en France, en collaboration avec la Associazione incisori veneti et présentée à Marseille, Institut culturel italien, du 22 février au 15 mars 1972, à Strasbourg, Palais des Rohan, du 29 avril au 20 mai 1972, à Grenoble, Centre régional de documentation pédagogique, du 15 novembre au 3 décembre 1972, et à Paris, Bibliothèque Nationale, du 5 au 30 avril 1973.