André Dunoyer de Segonzac
1884-1974
Gravures, dessins, aquarelles
Jean Vallery-Radot et Jean Adhémar
C'est à trente-cinq ans seulement, en pleine maturité de son talent de dessinateur, que Segonzac aborde l'eau-forte. Depuis lors, il a gravé près de quinze cents cuivres. À l'exception des planches illustrant la trilogie des livres sur la guerre, Les Croix de Bois (1921), La Boule de Gui (1922), Le Cabaret de la Belle Femme (1924) et le Tableau de la boxe de Tristan Bernard (1922), gravées les unes d'après des dessins rapportés de la guerre, les autres, d'après des croquis pris aux combats de boxe, la presque totalité de ses eaux-fortes est une interprétation directe. L’artiste emporte ses cuivres avec lui et grave en plein air d'après le paysage. Il écrira : « Même dans l'obscurité d'une salle de spectacle, j'ai gravé directement sur cuivre – guidé par la seule luminosité du brillant de la taille sur la planche noircie – des scènes de music-hall, ou des spectateurs dans les loges ou dans la salle. » Il ne faut pas chercher ailleurs le secret de cette liberté, de cette spontanéité, de cette absence d'effort, de cette fraîcheur d'inspiration, qui donnent tant de vie aux personnages représentés et enveloppent d'atmosphère les magnifiques planches aérées et lumineuses, dans lesquelles il fixe la nature dans ses aspects essentiels mais variables suivant l'heure, le mois, la saison.
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « André Dunoyer de Segonzac (1884-1974). Gravures, dessins, aquarelles » organisée par la Bibliothèque Nationale et présentée sur le site Richelieu, galerie Mansart, du 20 juin au 11 octobre 1958.
Informations pratiques
68 pages
- Bibliothèque nationale de France