Comme les rois de l’ancienne France, Voltaire a eu plusieurs tombeaux. L'Assemblée Constituante décréta le 30 mai 1791 la translation de ses cendres au Panthéon. La Comédie-Française avait recueilli son cerveau. C’est à la Bibliothèque Nationale que se trouve son tombeau de cœur. Le plâtre original du Voltaire assis de Houdon, sur le socle duquel lecteurs et visiteurs, peuvent voir une plaque portant ces mots : « Cœur de Voltaire, remis à la Bibliothèque impériale par les héritiers du marquis de Villette ».
Voltaire est l'auteur le plus abondamment représenté dans nos collections. L'achèvement récent du grand catalogue en deux tomes, L’œuvre imprimé de Voltaire à la  Bibliothèque Nationale, permet de mesurer exactement l’ampleur de sa production et la diffusion de ses ouvrages dans les pays les plus éloignés de la France. Pour reprendre les termes d'Emmanuel Berl « son nom est synonyme d'écrivain français comme le nom de Victor Hugo est synonyme de poète français. » Qu’on ajoute ou non le hélas de Gide, on ne conteste pas le fait...
 
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Voltaire (1694-1778), un homme, un siècle », organisée par la Bibliothèque Nationale à l'occasion du tricentenaire de son décès et présentée sur le site Richelieu, galerie Mansart, du 25 janvier au 22 avril 1979.