Francis Jammes
Manuscrits, portraits, souvenirs
Préface de Julien Cain
Surnommé Le Cygne d’Orthez ou l’Ermite d’Hasparren, Francis Jammes fut moins une figure de légende qu’un homme généreux, ardent, amer parfois devant les oublis de la critique ou les échecs académiques, toujours passionné jusqu'à devenir parfois injuste. Francis Jammes avait choisi d'être un solitaire. Mais il ne fut jamais un isolé. Il fut, dès le premier moment, entouré d'amitiés, comme celles d’Henri de Régnier, d'Albert Samain, ou du Lorrain Charles Guérin, les portes de la Revue blanche, et surtout du Mercure de France lui furent d'emblée ouvertes. Mais à Paris il avait préféré son Béarn natal. La maison d'Orthez devint une source de poésie. Il n'y eut pas d'école autour de Francis Jammes mais on ne saurait nommer tous ceux qui prirent le chemin d'Orthez : des peintres comme Odilon Redon, plus tard André Lhote, des musiciens comme Henri Duparc, plus tard Darius Milhaud, un grand administrateur comme Arthur Fontaine. Il faut retenir surtout l'action que Francis Jammes exerça sur les écrivains, non seulement sur ceux qui avaient moins de trente ans en 1895, – un Léon-Paul Fargue, un Valery Larbaud – mais, dans la génération qui suivit, sur François Mauriac, Jacques Rivière, Saint-John Perse. Il leur apportait le plus noble exemple, celui d'un écrivain attaché à son pays natal dont il dévoilait les secrets.
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Francis Jammes (1868-1938). Manuscrits, portraits, souvenirs » organisée par la Bibliothèque Nationale à l'occasion du vingtième anniversaire de la mort du poète, et présentée dans le Vestibule d'honneur du site Richelieu, du 19 décembre 1958 au 31 janvier 1959.
Informations pratiques
Broché, 40 p., 21 x 15 cm
9782717707359
- Bibliothèque nationale de France