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Estampes japonaises
Images d'un monde éphémère
Sous la direction de Gisèle Lambert et Jocelyn Bouquillard
« Vivre uniquement le moment présent, se livrer tout entier à la contemplation de la lune, de la neige, de la fleur de cerisier et de la feuille d’érable… ne pas se laisser abattre par la pauvreté… mais dériver comme une calebasse sur la rivière, c’est ce qui s’appelle ukiyo. » À cette définition du terme ukiyo, par l’écrivain Asai Ryôi (1612-1691), il a suffi d’ajouter le mot image, « e » en japonais, pour désigner un nouvel art qui bouleversa la conception de l’espace et du modelé, celui de l’estampe japonaise.
C’est cet art apparu durant l’époque d’Edo (1603-1868) que le présent ouvrage révèle en puisant dans le fonds prodigieux de la Bibliothèque nationale de France.
Issues de la nouvelle culture civile et populaire qui s’est développée autour de la ville d’Edo, capitale shogunale et ancienne Tôkyô, les estampes des XVIIIe et XIXe siècles illustrent avec une grande expressivité un large éventail de thèmes liés à l’écoulement de la vie terrestre éphémère : le théâtre et le sumo, la beauté féminine, la parodie, la faune, la flore, le paysage…
Au fil de ces thèmes les œuvres des grands maîtres, de Harunobu à Hiroshige, en passant par Utamaro et Hokusai, sont ici reproduites et commentées. Leur modernisme, l’audace de leurs compositions et de leurs formats étonnent. À travers leur style d’un raffinement extrême, c’est la vision hédoniste d’une société qui s’exprime, son mode de vie, ses aspirations et jusqu’à ses fantasmes les plus intimes dans les estampes érotiques ou « images de printemps ».
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Ukiyo-e, images d’un monde éphémère. Estampes japonaises des XVIIIe et XIXe siècles », organisée par la Fundació Caixa Catalunya et la Bibliothèque nationale de France et présentée sur le site Richelieu, dans la galerie Mazarine et la crypte, du 18 novembre 2008 au 15 février 2009.
Auteurs
Gisèle Lambert est conservateur en chef honoraire à la Réserve du département des Estampes et de la hotographie de laBibliothèque nationale de France et spécialiste des graveurs du XVe siècle.
Jocelyn Bouquillard, archiviste paléographe, est conservateur à la Bibliothèque nationale de France, responsable des prêts aux expositions au département des Estampes et de la Photographie. Spécialisé dans l’histoire de l’archéologie antique et médiévale, il assure également la gestion du fonds d’estampes japonaises. S’intéressant plus particulièrement à l’estampe de paysage, il a publié notamment Le Tôkaidô de Hiroshige (Bibliothèque de l’Image, 2002). Parallèlement aux Trente-Six Vues du mont Fuji de Hokusai il vient de faire paraître, en collaboration avec Christophe Marquet, un ouvrage sur une autre œuvre emblématique de Hokusai : la Manga (Seuil / Bibliothèque nationale de France, 2007).
Christophe Marquet est spécialiste de l’histoire de l’art et de l’histoire du livre au Japon, en particulier aux époques d’Edo et de Meiji (XVIIIe et XIXe siècle), professeur à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Paris) et actuellement responsable du Centre de l’École française d’Extrême-Orient à Tôkyô.
Keiko Kosugi est bibliothécaire honoraire spécialiste des collections japonaises à la division orientale du département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France.
Informations pratiques
Relié, 280 pages, 180 illustrations, 24 x27,7 cm
9782717724073
- Bibliothèque nationale de France