Émile Zola
Jean Adhémar et Marcel Thomas
Préface de Julien Cain
C'est le bénéfice le plus sûr des commémorations littéraires qu'elles permettent une révision objective des jugements portés sur les hommes et sur les œuvres. L'appel à la postérité, formulé par quelques-uns des plus grands parmi les écrivains du dix-neuvième siècle, un Vigny, un Stendhal, a été entendu. Pour Zola, cinquante ans après sa mort, sa « situation littéraire » demeure incertaine. S'il continue d'être lu, ce que les tirages de ses livres attestent, ce que la demande qui en est faite dans les bibliothèques publiques confirme, la valeur profonde de son œuvre est contestée par beaucoup d'historiens de notre littérature, qui ont recueilli la succession des critiques littéraires de son temps, presque unanimes. La position prise par ces derniers, s'explique en partie par la position prise par Zola lui-même. « La génération actuelle des écrivains naturalistes, avait-il écrit, a eu le malheur de ne pas avoir trouvé son critique. » Zola a voulu être ce critique. Que ce fût dans le domaine de l'art, dès le Salon de 1867, ou de la littérature, Zola, par l'affirmation de théories qui apparaissaient sommaires, comme par la violence de ses condamnations à l'égard d'hommes célèbres ou que la considération publique entourait, souleva contre lui la plus grande partie de la presse et de l’opinion.
Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition « Émile Zola (1840-1902) » organisée par la Bibliothèque nationale de France pour commémorer le cinquantième anniversaire de son décès et présentée sur le site Richelieu, galerie Mansart, du 12 décembre 1952 au 1er mars 1953.
Informations pratiques
Broché, 100 pages, 21 cm
- Bibliothèque nationale de France