George Macy, éditeur américain, fut le promoteur aux États-Unis de la publication d'ouvrages de luxe et de demi-luxe à tirage limité. En 20 ans, il créa plusieurs clubs de bibliophiles. Selon le club auquel ils appartiennent, les membres reçoivent chaque année un certain nombre d'ouvrages. Le chiffre du tirage varie avec chaque club dont le nombre des adhérents est lui-même limité. Qu'il s'agisse du « Limited Editions Club » qui ne tire qu'à 1 500 exemplaires ou de   l'« Heritage Club » qui tire à 30 000, George Macy s'est montré soucieux de ne réaliser que des ouvrages de qualité. Il considéra que les papiers de chiffon français étaient supérieurs à ceux qu'il pouvait se procurer ailleurs, que les techniques françaises de reproduction lui offraient plus de garanties, aussi bien n'hésitât-il pas à installer à Paris même une partie de ses services de fabrication. Puis, George Macy prit le parti de faire travailler les artistes français et, leur commandant dessins, gravures et illustrations dont il avait besoin, les chargeant d'en surveiller eux-mêmes les travaux de reproduction, il mit ainsi dans son jeu le droit bien naturel dont usent largement les artistes d'être plus exigeants que quiconque dans l'appréciation des qualités de reproduction de leurs œuvres.  
L’action de George Macy offre un autre intérêt, et non des moindres, dans le fait qu’une grande partie de sa production est consacrée à des œuvres littéraires françaises, et si la noblesse du métier d’éditeur est bien d'assurer la diffusion de la pensée, on peut alors dire de George Mary qu'il est un des tout premiers éditeurs européens travaillant aux États-Unis au service de la culture occidentale.
 
Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition « Livres français illustrés publiés les éditions George Macy, New York », organisée par la Bibliothèque nationale et présentée dans le Vestibule d'honneur du site Richelieu, du 10 avril au 8 mai 1948.