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Jean-Philippe Rameau
1683-1764
Vladimir Fédorov et Yvette Fédorov
Préface par Étienne Dennery
Hommage à celui qui fut sans doute le plus grand des musiciens classiques français, et dont la mémoire connut l'oubli, depuis les années qui suivirent sa mort, jusqu'au début de notre siècle. Si accusé fut-il, le caractère même de Rameau explique en partie cette éclipse. Rien en lui ne semblait destiné à frapper l'imagination des masses. Sérieux jusqu'à l'austérité, confiant en ses idées jusqu'à la brutalité, il a traversé son siècle sans sacrifier, semble-t-il, dans son comportement, à une époque qui se voulait légère et galante. La personnalité même du compositeur n’est guère de nature à toucher la sensibilité du public : il n’y a pas de légende Rameau comme il y a une légende Mozart, Beethoven ou Chopin. La théorie de son art intéressait Rameau peut-être plus que la création artistique elle-même, et plus que le contact des musiciens, il chercha celui des savants et des philosophes, qui ne prirent pourtant pas toujours au sérieux un système dans lequel la musique était au centre de tout. Qu'il s'agisse de musique religieuse ou profane, il a pourtant élargi, approfondi et renouvelé le langage harmonique de son temps. Le premier de ses opéras, qu'il donna alors qu'il était déjà âgé de cinquante ans, Hippolyte et Aricie, obtint un indéniable succès, mais suscita des cabales. Là où la richesse de son inspiration nous paraît la plus évidente, ses ennemis déclarèrent qu'il avait vainement recherché la difficulté.
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Jean Philippe Rameau (1683-1764) », organisée par la Bibliothèque Nationale à l'occasion du second centenaire de son décès et présentée sur le site Richelieu, galerie Mazarine, du 15 décembre 1964 au 14 février 1965.
Informations pratiques
Broché, 100 pages
- Bibliothèque nationale de France