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Lavreince : Nicolas Lafrensen
peintre suédois, 1737-1807
Gunnar Wilhelm Lundberg
Avant-propos de Julien Cain
Gendre de Boucher, le « peintre des grâces », dont il suivit la manière, Baudouin avait exposé régulièrement au Salon depuis 1763 jusqu'en 1769, année de sa mort, des gouaches dont le titre seul proclamait sans détours le galant badinage, L'Epouse indiscrète, Marchez tout doux, parlez tout bas, le Carquois épuisé, les Amants surpris, le Couché de la mariée, etc. Professeur de vertu inattendu, Diderot était presque le seul à s'offusquer des « petites infamies » de Baudouin, ainsi qu'il les appelait. Tout le monde, ou peut s'en faut, était au contraire de l'avis de Bachaumont lorsqu'il déclarait que dans toutes ses compositions « Baudouin mettait beaucoup d'esprit et même de sentiment ». Au sentiment près, la postérité a ratifié le jugement de Bachaumont, car le talent de Baudouin est incontestable. Mais ce petit maître était passé dans les milieux artistiques du Paris de Louis XV comme un brillant météore. Il mourut prématurément en 1769, à l'âge de quarante-six ans. Apprécié de son vivant, il semble qu'il l'ait été davantage encore après sa mort, puisque la belle époque des gravures exécutées d'après ses gouaches est comprise entre 1771 et 1778.
La succession de Baudouin comme peintre de gouaches et pourvoyeur de l'estampe galante restait ouverte. Ce fut le suédois Lafrensen, dont le second séjour à Paris se prolongea de 1774 à 1791, qui la prit. Dans la capitale de la France, il francisa non seulement son nom mais aussi sa manière. Lafrensen devint Lavreince et le miniaturiste de la cour de Suède se mit à peindre des gouaches dans le genre de Baudouin.
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Lavreince : Nicolas Lafrensen, peintre suédois (1737-1807) », organisée par la Bibliothèque Nationale et présentée sur le site Richelieu, galerie Mazarine, de mai à juin 1949.
Informations pratiques
Broché, 51 pages
- Bibliothèque nationale de France