Benjamin Constant
1767-1830
Simone Balayé
Préface d'Étienne Dennery
Benjamin Constant est surtout connu aujourd'hui par Adolphe, et, auprès d'une élite cultivée, par son œuvre purement littéraire. Mais il affirmait ne point s'y intéresser. Plus qu'un romancier, il se considérait comme un politique. Et là encore, apparaît Mme de Staël. Il l'avait rencontrée en 1794, au moment où il divorçait d'avec une jeune Allemande, épousée cinq ans plus tôt. Après une heure de conversation, il était conquis. L'année suivante, il s'installait chez elle, et quelque temps plus tard, ils partaient ensemble pour Paris, où il publiait ses premiers écrits politiques.
Dès l'abord, il se pose en défenseur de la liberté. Il met en garde aussi bien contre la réaction que contre la tyrannie révolutionnaire. Cette position, il la gardera jusqu'à son dernier jour. En fait, s'il a développé sa doctrine, il n'en a jamais changé. Mais les régimes, eux, ont, de 1795 à 1830, beaucoup changé. Et comme, dans la pratique, il s'est efforcé, tout en restant fidèle à ses idées, de les faire adopter par les nouveaux dirigeants, il a été tour à tour félicité pour son courage ou blâmé pour son opportunisme.
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Benjamin Constant (1767-1830) », réalisée par la Bibliothèque Nationale à l'occasion du bicentenaire de son décès et présentée dans le Vestibule d'honneur du site Richelieu, du 18 décembre 1967 au 28 février 1968.
Informations pratiques
Broché, 104 p., 21 x 15 cm
9782717707236
- Bibliothèque nationale de France