Chagall
l'œuvre gravé
Françoise Woimant
Préface d'Étienne Dennery
Avant-propos de Jean Adhémar
« Je suis sûr que Rembrandt m'aime », disait Chagall en 1922, au moment où il gravait Mein Leben ; c'est à Rembrandt encore qu'il reviendra dix ans après, lorsqu'il lui faudra illustrer la Bible. Cette référence au Maître des graveurs, qui prouve sa familiarité avec lui, est de grande importance pour la compréhension des gravures de Chagall. Comme Rembrandt, Chagall conçoit la gravure en peintre-graveur, et on l'a bien reconnu lorsqu'on l'a nommé membre de la Société des Peintres-graveurs français, et lorsqu'on lui a remis le Grand Prix de Gravure à la Biennale de Venise en 1948. Il a dit lui-même la magie de l'estampe, et l'importance qu'elle a pour lui : « En tenant une pierre lithographique ou une plaque de cuivre, je croyais toucher un talisman. En elles, il me semblait que je pouvais placer toutes mes tristesses, toutes mes joies, tout ce qui a traversé ma vie ». Grand Maître de l'art graphique, il apporte de sa Russie natale un sens tout nouveau, un lyrisme, un sens poétique, plus fréquent en Russie qu'en France.
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Chagall, l'œuvre gravé » organisée par la Bibliothèque Nationale et présentée sur le site Richelieu, galerie Mansart, du 23 janvier au 25 mars 1970.
Informations pratiques
Broché, 116 p., 23 x 21 cm
9782717711233
- Bibliothèque nationale de France