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Du manuscrit carolingien au livre d'aujourd'hui
Erwana Brin, Jacqueline Guilbaud et François Avril
Avec le renouveau de l'idée impériale romaine sous l'impulsion de Charlemagne, apparaît dans les manuscrits de l'époque carolingienne un décor qui renoue très nettement avec les traditions plastiques, longtemps éclipsées, de l'Antiquité classique. Les meilleures productions de l'enluminure carolingienne furent le fait d'ateliers dispersés travaillant au service de la cour impériale : Aix-la-Chapelle, Tours, Reims, Metz, etc. Bien que chacun de ces ateliers ait ses caractéristiques propres, l'impression d'ensemble produite par les manuscrits enluminés à cette époque est celle d'une grande homogénéité de style (Évangiles de Saint-Médard de Soissons, Première Bible de Charles le Chauve, Psautier de Lothaire…). Seule exception à cette règle, le groupe des manuscrits dits franco-insulaires, dont on s'accorde aujourd'hui à placer le centre à Saint-Amand, abbaye du nord de la France : toute représentation naturaliste est bannie de ces manuscrits dont le décor, imprégné de formules ornementales d'origine insulaire, se borne à de grandes initiales d'une austère beauté (Seconde Bible de Charles le Chauve). Certains représentants de ce groupe, tels les Évangiles de François II, combinent cependant la tendance figurative et le décor franco-insulaire.
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Du manuscrit carolingien au livre d'aujourd'hui » présentée par la Bibliothèque Nationale à Nice, Galerie des Ponchettes, en 1969.
Informations pratiques
Broché, 132 pages
- Bibliothèque nationale de France