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Avigdor Arikha
Gravure sur le vif
Sous la direction de Marie-Cécile Miessner
Préface Bruno Racine
Né en 1929 en Bucovine, actuelle Roumanie, Avigdor Arikha commence des études d’art à Jérusalem avant de s’établir à Paris en 1954. C’est dans la capitale française qu’il se lie d’amitié avec Samuel Beckett, amitié qui dure jusqu’à la mort de l’écrivain. S’illustrant d’abord comme peintre abstrait, il acquiert vite une réputation internationale et voit ses réalisations exposées par les meilleures galeries à Londres, Paris et Genève. L’année 1965 marque un tournant dans son évolution artistique : s’interrogeant sur la nature de l’œuvre d’art, il renonce à l’abstraction et abandonne la couleur pour dessiner et graver « sur le vif ».
Son œuvre gravé se concentre essentiellement sur dix ans, de 1965 à 1976, pendant lesquels il utilise de préférence l’eau-forte et l’aquatinte. L’artiste résume ainsi sa démarche : « saisir le vécu sur le vif, quoique en principe rien n’est saisissable ».
Il traite directement sur le cuivre ou sur le papier report, d’un seul jet, des grands thèmes classiques et des sujets empruntés à son environnement immédiat : bibliothèque, objets, vêtements. Il excelle dans le portrait aussi bien que l’autoportrait. Après une longue interruption de vingt-sept ans, Arikha se remet à la gravure en 2003 avec seize pointes sèches. Ce livre est l’occasion de découvrir un aspect presque secret d’Arikha, dont certaines des estampes, tirées à très peu d’exemplaires, n’ont jamais été montrées au public.
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Avigdor Arikha. Gravure sur le vif », organisée par la Bibliothèque nationale de France et présentée sur le site Richelieu, dans la Crypte, du 24 juin au 24 août 2008.
Auteurs
Marie-Cécile Miessner, conservateur au département des Estampes et de la Photographie de la BnF, est responsable des collections d’estampes du XXe siècle et contemporaines ; elle a codirigé « De Bonnard à Baselitz. Estampes et livres d’artistes : dix ans d’enrichissement du Cabinet des estampes 1978-1988 », publié en 1992 ; elle participe régulièrement à la rédaction des « Nouvelles de l’estampe » et a été commissaire d’expositions, dont les plus récentes : « Aurélie Nemours » (2001), « Geneviève Asse. La pointe de l’œil » (2002) et « Soulages. L’œuvre imprimé » (2001).
Informations pratiques
Broché, 111 p., illustrations en noir et en couleur, 25 x 23 cm
9782717724165
- Bibliothèque nationale de France