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Gavarni

1804-1866

Jean Adhémar
Préface par Julien Cain

Gavarni, tout comme Daumier, a surtout représenté la société de son temps. Si les plus grands, les plus exigeants parmi les écrivains du XIXe siècle, si Balzac, Théophile Gautier, Baudelaire, Banville, Sainte-Beuve lui-même, lui ont consacré des articles, et les Goncourt tout un livre, c'est que, derrière cet art subtil, savant, toujours charmant, ils apercevaient un véritable créateur de types. Baudelaire, dans ses Curiosités esthétiques, l'a dit clairement : « On a justement appelé les œuvres de Gavarni et de Daumier les compléments de la Comédie Humaine. Balzac lui-même, j'en suis très convaincu, n'eût pas été très éloigné d'adopter cette idée... ».
La période heureuse de Gavarni fut celle de Louis-Philippe. « Il faudra feuilleter ces œuvres-là pour comprendre l'histoire des dernières années de la monarchie. La république a un peu effacé Gavarni ; loi cruelle, mais naturelle. Il était né avec l'apaisement, il s'éclipse avec la tempête ». C'est encore Baudelaire qui s'exprime ainsi ; et, de fait, il appartient à la génération qui suit celle de Gavarni, et, dans son fameux article de 1859, quand il veut désigner « le peintre de la vie moderne », c'est Constantin Guys qu'il retient et non plus Gavarni, dont l'art pourtant à ce moment se renouvelait et s'approfondissait davantage.
 
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Paul Gavarni (1804-1866) », organisée par la Bibliothèque Nationale à l'occasion du 150e anniversaire de sa naissance et présentée sur le site Richelieu, galerie Mansart, du 21 décembre 1954 au 31 janvier 1955.

Informations pratiques

Description
Broché, 84 pages
Date de parution
1954
ISBN/EAN
Editeurs
  • Bibliothèque nationale de France
Distributeur
Bibliothèque nationale de France
Disponibilité
Indisponible

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Catalogue d'exposition