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Joseph Joubert

1754-1824

Simone Balaye

Préface de Julien Cain

Entre Diderot et Chateaubriand il n'y a qu'une génération, mais la distance est immense : Joubert sut la franchir aisément. L'ami de Sébastien Mercier, l'amant d'Agnès Restif de la Bretonne, le journaliste besogneux, le polygraphe curieux, l'essayiste adroit, le Joubert d'avant 89 deviendra en 1808 inspecteur général de l'Université par la grâce du tout-puissant Fontanes, et s'intéressera aux problèmes pédagogiques. Il a pu connaître les milieux les plus divers de Paris « cette ville où l'air est perpétuellement remué ». Il a lentement acquis la sagesse, cessant de publier pour se concentrer davantage et acquérir le véritable art d'écrire. Ainsi s'est formée lentement, à travers les années de la Révolution et de l'Empire, une personnalité infiniment séduisante, que l'on découvre dans ses lettres, d'un ton juste et toujours mesuré.

Il est remarquable que ce soit Chateaubriand, ami de la démesure, qui ait vraiment étendu sa réputation au-delà du cercle d'amis qui l'avaient faite. Dans la journée qui suivit la mort de Joubert, le 3 mai 1824, Chateaubriand écrivit à son frère Arnaud : « Je ne me consolerai jamais ! ». Il lui est demeuré fidèle et en publiant, en 1838, le recueil des Pensées, il a placé d'emblée Joubert dans la lignée des moralistes français et lui a procuré une célébrité qu'il n'avait pas recherchée.
 
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Joseph Joubert (1754-1824) », organisée par la Bibliothèque nationale de France à l'occasion du 200e anniversaire de sa naissance, et présentée sur le site Richelieu, dans le Vestibule d'honneur, du 17 décembre 1954 au 31 janvier 1955.

Informations pratiques

Description
Broché, 24 p., 21 x 15 cm
Date de parution
1954
ISBN/EAN
2-7177-0051-X /
9782717700510
Editeurs
  • Bibliothèque nationale de France
Distributeur
Bibliothèque nationale de France
Disponibilité
Indisponible

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Catalogue d'exposition