Alfred de Vigny
1797-1863
Marie Cordroc'h, Jacques Lethève et Roger Pierrot
Préface par Julien Cain
On pensait ne rien ignorer de la première partie de la vie d’Alfred de Vigny, d'une carrière militaire qui se déroula, avec plusieurs interruptions, de garnison en garnison, à travers des années qu'il représente « vides d'émotion, de gloire et d'honneur » ; d'une carrière littéraire qui s'affirma tôt avec un vif éclat dans la poésie, dans le roman, au théâtre. Vigny a calculé lui-même que, de 1814 à 1848, il a donné à la Restauration, en échange de « seize années d'indifférence et d'ingratitude », dix-huit années de fidélité « et de refus aux avances des Bourbons cadets ».
Mais dès 1838, au lendemain de la rupture définitive avec Marie Dorval, Alfred de Vigny s'est éloigné de Paris. Il vivra de plus en plus dans le manoir familial du Maine-Giraud. Dès lors, s'il veille, avec un soin exemplaire, aux éditions de ses œuvres précédentes, il ne publie plus de livre nouveau, mais seulement quelques rares poèmes dans La Revue des Deux Mondes, qui formeront le recueil posthume des Destinées. Ce sont des années d'une demi-solitude qui s'accentuera encore jusqu'à la mort, en 1863, malgré l'élection à l'Académie française, malgré les avances qui lui sont faites, et qu'il accueillera, par Napoléon III.
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Alfred de Vigny (1797-1863) » organisée par la Bibliothèque Nationale à l'occasion du centenaire de son décès, et présentée sur le site Richelieu, salle Mortreuil, du 10 décembre 1963 au 1er mars 1964.
Informations pratiques
Broché, 90 pages
- Bibliothèque nationale de France