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Gordon Craig
et le renouvellement du théâtre
Cécile Giteau et André Veinstein
Préface de Julien Cain
Edward Gordon Craig, né en 1872, a connu la célébrité dès les premières années du siècle. Une expérience lentement mûrie et surtout une méditation profonde ont détourné Gordon Craig de la tendance qui paraissait dominer à la fin du XIXe siècle. Si le théâtre veut devenir un art véritable, disait-il, il lui faut d'abord « renoncer à cette idée de personnification, à cette idée de l'imitation de la nature ». Et de citer, à l'appui de sa thèse, Ruskin, Pater, Anatole France, « et avec eux tous les hommes et femmes intelligents d'Europe qui luttent contre la reproduction calquée, maladroite de la nature ». Son leitmotiv fut l'affirmation de la primauté du metteur en scène : « Tant qu'on ne comprendra pas que la discipline du théâtre consiste en l'obéissance volontaire, absolue, du directeur de la scène – équivalent du capitaine – on ne pourra rien entreprendre de grand. » Ce qui paraît évident après un demi-siècle ne l'était pas quand Gordon Craig écrivait ces mots. Sa collection n'est pas l'œuvre d'un « amateur » éclairé et d'esprit ouvert à toutes les nouveautés. Elle a été rassemblée par un homme de théâtre qui s'est défini ainsi : « Depuis 1900 je n'ai qu'une seule idée en tête : le théâtre. Elle a alimenté toutes mes réflexions, tous mes essais. Partout où je suis allé, dans les capitales comme dans les bourgades étrangères, elle hantait sans relâche mon esprit. »
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Edward Gordon Craig (1872-1966) et le renouvellement du théâtre », présentée par la Bibliothèque nationale de France sur le site Richelieu, galerie Mansart, du 15 mai au 15 juin 1962.
Il comprend des textes de Gordon Craig traduits par Maurice Beerblock et Simone Galliot.
Informations pratiques
98 pages
- Bibliothèque nationale de France