Les Cervantiades
Juan Goytisolo
Traduit de l'espagnol par Abdelatif Ben Salem
« Si Cervantes est l’écrivain dont je me sens le plus proche, cela tient à sa qualité de précurseur de toutes les aventures : si sa familiarité avec la vie musulmane donne à son œuvre une indéniable dimension mudéjar, l’invention romanesque, à travers laquelle il assume la totalité de ses expériences et de ses rêves, fait de lui le meilleur exemple de l’attitude illustrée par le dicton : humani nihil a me alienum puto. Trois siècles et demi plus tard, les romanciers font encore du “cervantisme” sans le savoir : en composant nos œuvres, nous écrivons à partir de Cervantes et pour Cervantes ; en écrivant sur Cervantes, nous écrivons sur nous-mêmes, que sa ferveur islamique nous soit étrangère ou familière. Cervantes reste le point vers lequel toujours convergeront nos regards. »
Juan Goytisolo, extrait de « Vicissitudes du mudéjarisme », in Chroniques sarrasines, Paris, Fayard, 1985.
Conférence prononcée dans le cadre du cycle des Grandes conférences de la Bibliothèque nationale de France. Collection Conférences Del Duca.
Informations pratiques
Broché, 68 p., 22 x 14 cm
9782717720587
- Bibliothèque nationale de France